
La reine représente le second personnage principal du roman courtois du Moyen-âge, c’est-à-dire la reine, objet « convoité », incarnation du désir de servir un être qu’on adule, pour qui on peut même risquer sa vie. Elle est la représentation du lieu légendaire désigné sous le nom de « cour d’amour » qui se tenait selon le bon vouloir de ces dames. Il ne suffisait pas au chevalier ou au troubadour d’être amoureux, de passer les épreuves. Il fallait faire preuve de discrétion, de silence, de patience pour être entendu ou aimé de la reine.
Son image s’impose comme celle que l’on peut approcher dans l’esprit, voire dans le cœur, mais avec qui l’on ne partagera pas obligatoirement le bonheur. Elle est l’image de la mère consolatrice, la mère protectrice que l’on aime, celle qui donne son amour à l’enfant en lui témoignant d’un regard humble tout l’amour qu’il peut attendre d’elle.
Source : Le tarot de Marseille de Guillaume Ugérin